1. Organismes.
 
 
                  1.1 Les agences spatiales.
                  1.2 Les lanceurs de satellites.
 
                        1.2.1 Arianespace.
                        1.2.2 Les lanceurs américains.
                        1.2.3 Les autres lanceurs.

                  1.3 Les opérateurs exploitants des systèmes satellites. 

Combien de temps faut-il pour réaliser une fusée ?
Combien de temps faut-il pour effectuer le trajet usine-base de lancement ?
Combien y a-t-il de moteurs dans une fusée Ariane ?
Comment fonctionne un moteur de fusée ?
Y a-t-il une fusée qui ait été heurtée par un météorite ?
Quelle a été la première fusée à avoir quitté la terre ?
Pourquoi une fusée a-t-elle plusieurs étages ?
Pouvez-vous donner les noms des fusées envoyées par les différents pays ?
Que lancent les Américains en 1981 ?
Où est fabriquée la fusée Ariane ?
Quelle est la plus grande distance de la terre atteinte par une fusée habitée ?
 
 

1. Organismes.
 

On distingue trois types d'intervenants dans les télécommunications spatiales: les agences spatiales qui agissent dans le domaine de la recherche, les lanceurs de satellites sans lesquels rien ne serait possible et enfin les opérateurs exploitants des systèmes satellites.

1.1 Les agences spatiales.

Ces agences interviennent au niveau de la recherche en lançant de grands programmes qui préfigurent les exploitations commerciales. Les trois agences les plus connues sont les suivantes:
 

• La NASA aux Etats-Unis, dont le role de pionnier au début des années 60 a stimulé le developpement commercial des satellites de télécommunications grace à son programme ATS (Advanced Technology Satellite).
 
• L'agence spatiale europèenne (European Space Agency, ESA) qui a contribue à combler le retard accumulé au cours des années 60 avec, en particulier, les programmes OTS, ECS, MARECS et OLYMPUS.
 
• La NASDA au Japon, qui a pour but de parvenir à l'indépendance technologique pour la génération de satellites à placer sur orbite au cours de la décennie 90.

1.2 Les lanceurs de satellites.
 
 


 
Bien que le premier satellite commercial remonte à 1965, l'exploitation commerciale des lanceurs commence aprés 1980. Ce marché reste tres étroit, avec au total une trentaine de sociétés commerciales désireuses de placer des satellites en orbite. De plus, le nombre de satellites à placer sur orbite pour les dix annéesà venir est connu à une ou deux unités prés : un minimum de 15 par an.
Ce secteur est domine par les lanceurs américains et par ARIANE (d'Arianespace qui controle plus de 50% du marché), avec des taux de réussite élevée, plus de 85%. Néanmoins, à la suite des échecs intervenus en 1986 tant chez Arianespace qu'à la NASA, des lanceurs conventionnels ont repris du service et des nouveaux venus ont tenté ou tentent encore, une entrée sur ce marché:
 
• la CHINE avec le lanceur LONGUE-MARCHE,
 
• l'URSS avec le lanceur PROTON (SL-12),
 
• les Japonnais avec le lanceur H2.

Cette diversification est restée faible dans la mesure où le lanceur Japonnais n'est pas encore capable de satelliser des poids lourds et où PROTON ne peut pas etre utilisé à cause de l'embargo américain sur les technologies de pointe.

    1.2.1 Arianespace.

Arianespace est une société européenne mixte,  55.54% française, 18.58% allemande et le reste partagé entre la Belgique, l'Espagne, l'Italie, le Royame-Uni, la Suède et la Suisse.
 
 

 

Actuellement c'est la seule alternative commercialement crédible face aux lanceurs américains.
 
 


 
 
 
               
 
Arianespace coopère avec un nombre important de sociétés aérospatiales européennes : Aérospatiale, MBB, SNIAS, Matra,..... Avec 4 200 kg pour Ariane-4 et 5 800 kg pour Ariane-5, Arianespace peut placer en orbite soit deux petits satellites, soit un gros satellite. Le cout d'un lancement satellite est d'environ 50 millions d'ecus.
 
 
 

La base de lancement d'Arianespace, situé à KOUROU, 5 degré au nord de l'équateur, représente un avantage de 10% au niveau du poids embarqué, et ce comparé aux autres bases situées plus au nord de l'équateur (28 degré nord pour Cap Canaveral).
 
 

 

    1.2.2 Les lanceurs américains.

La navette  est le plus connu des lanceurs américains et reste à ce jour le seul engin réutilisable. Sa capacité est de quatre satellites, ce qui conduit à des couts théoriques de lancement deux fois plus faibles qu'Ariane. Cependant, la navette ne joue pas un role commercial trés important à court terme compte tenu du retard accumulé par les programmes militaires, suite aux problèmes de 1986 ayant conduit à une immobilisation de la navette d'environ deux ans.

A coté de la navette, il existe trois lanceurs privés aux Etats-Unis:
 

• DELTA-II de Mc Donnel-Douglas, capable d'emporter un satellite de 1 600 kg au maximum, pour un prix voisin de 30 millions d'écus,
 
• TITAN-III de Martin-Marietta, capable de placer sur orbite une charge de 5 600 kg, pour un prix voisin de 50 millions d'écus par satellite. TITAN est un des lanceurs les plus fiables avec moins de 5% d'échec.
 
• ATLAS/CENTAUR de Général-Dynamics, capable de placer sur orbite un satellite de 2 300 kg, pour un prix voisin de 50 millions d'écus.

De 1986 à 1989, ces trois sociétés ont signé 17 contrats contre 32 pour Arianespace.

    1.2.3 Les autres lanceurs.

Chinois, Russes et Japonnais tentent de s'insérer dans le club très fermé des lanceurs de satellite avec les programmes suivants :
 

• Longue-Marche (Chine), qui devrait être capable d'emporter 2 500 kg de charge dans une version ameliorée.
 
• Proton (URSS), qui satellise 2 200 kg pour un côut voisin de 40 millions décus. La technique de lancement des soviétiques est légérement différente différente, ce lanceur est doté d'un quatrième étage qui place le satellite directement en orbite géostationnaire, contrairement aux autres lanceurs qui placent les satellites en orbite basse, le passage en orbite géostationnaire étant assuré par les petites fusées associées au satellite.
 
• H2, le lanceur Japonnais mis au point par l'agence Japonnaise pour le developpement spatial (NASDA).

1.3 Les opérateurs exploitants des systèmes satellites.
 

De l'étude et la fabrication des premiers prototypes jusqu'au premier lancement, il faut 10 à 12 ans.

Combien de temps faut-il pour effectuer le trajet usine-base de lancement ?
 

Les fusées européennes, après assemblage, sont déplacées vers la base en position verticale. La vitesse de déplacement est inférieure à la vitesse d'un homme qui marche.

Combien y a-t-il de moteurs dans une fusée Ariane ?
 

Ariane se compose de trois étages : premier étage : 4 moteurs, les viking 5
deuxième étage : 1 moteur
troisième étage : 1 moteur (HM7)
Il est possible d'ajouter au premier étage des propulseurs d'appoint (P.A.) pour augmenter la poussée au décollage et emporter des charges lourdes dans la fusée. Ils sont au maximum quatre.

Comment fonctionne un moteur de fusée ?
 

C'est un moteur à réaction qui projette des gaz dans une direction donnée (vers le sol au décollage). Il en résulte un mouvement dans le sens opposé (vers le haut au décollage), que l'on appelle force de poussée. Cette poussée est d'autant plus forte que la masse de gaz éjectée est plus grande. La vitesse s'accroît.

 Deux expériences simples permettent de comprendre :
Monter dans une barque et jeter vers l'arrière des objets lourds (pavés). La barque avance.
Gonfler un ballon de baudruche avec de l'air mais sans le fermer. Le lâcher ensuite, le ballon partira dans le sens opposé au trou de gonflage.

Y a-t-il une fusée qui ait été heurtée par un météorite ?
 

Oui, mais il s'agit d'un satellite américain (le L.D.E.F., Long Duration Exposure Facility) qui étudie justement les impacts de toute sorte en orbite. Il y est resté 6 ans et fut ramené par la navette pour constater ses dégâts.

Quelle a été la première fusée à avoir quitté la terre ?
 

C'est la fusée Semiorka ou R7 de Sergueï P. Korolev. Il avait transformé le missile intercontinental SS6 (Sapwood), testé sans charge le 21 août 1957 et qui satellise Spoutnik 1 le 4 octobre 1957.

Pourquoi une fusée a-t-elle plusieurs étages ?
 

"Plus tu es léger, plus tu es rapide" !
Plus sérieusement, les fusées ont besoin de gros moteurs pour s'arracher à l'attraction terrestre. Une fois sorties de cette attraction ou lorsqu'elles ont brûlé tout le carburant nécessaire à alimenter les moteurs, elles se séparent de ce poids mort afin de peser moins et de ne pas avoir besoin de gros moteurs pour propulser ce qui reste.

Pouvez-vous donner les noms des fusées envoyées par les différents pays ?
 

USA : Atlas, Thor, Delta, Scout, Titan, Saturn, navettes (Columbia, Challenger, Atlantis, Discovery, Endeavour)
URSS /CEI : Semiorka, Proton, Zenith, Energuia
Europe : Europa, Ariane
Chine : Longue Marche (CZ)
Israël : Shavit
Japon : H1 (H2 en préparation)
France : Diamant
etc., etc.

Que lancent les Américains en 1981 ?
 

Ils lancent la navette spatiale Columbia, le 12 avril soit 20 ans jour pour jour après le vol du premier homme dans l'espace, Youri A. Gagarine.
Il n'y a que deux astronautes à bord qui testent l'orbiteur pendant 2 jours. John Young (qui effectue son quatrième vol) et le "bleu" Robert Crippen. Ils décollent de Cap Kennedy en Floride et se posent sur la piste de la base d'Edwards au Texas.

Où est fabriquée la fusée Ariane ?
 

La fusée Ariane est une fusée européenne. De ce fait, les pièces qui la constituent sont fabriquées par différents partenaires européens. Le montage final, lui, s'effectue près de la base de lancement, à Kourou en Guyane Française.

Quelle est la plus grande distance de la terre atteinte par une fusée habitée ?
 

Entre 350 000 et 380 000 kilomètres. C'est en effet la distance qui nous sépare de la lune, notre satellite naturel. La lune a été atteinte par 9 équipages (27 hommes) Américains entre décembre 1968 et décembre 1972, date du dernier vol habité vers la lune. Sur ces 9 vols des missions Apollo, 6 se sont posés sur le satellite et 12 hommes ont marché sur la lune.