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Matériel nécessaire :
- une plaque cuivrée brute simple ou double face
- des feuilles de " transferts " ( marque Alfac ou Mécanorma par exemple), l'équipement minimum sera :
- une feuille pour les traits
- une feuille pour les pastilles
- une feuille pour les broches des circuits intégrés
Il existe différentes épaisseurs, on choisira de préférence les modèles fins, sachant que l'on peut doubler les tracés pour les pistes épaisses.
- pour la pose des transfert un crayon feutre avec un capuchon aux bord arrondis ou tout autre ustensile adapté
- une mini-perceuse avec des forêts de 0,6 ;0,8 ;1 mm voire plus pour les broches plus épaisses
- éventuellement une plaque pré-percée genre plaque d'essai au pas de 2,54 mm pour s'aider dans le perçage des trous des circuits intégrés
- une photocopie du dessin ou bien une feuille de calque
- une bassine plastique ou céramique pouvant contenir la plaque (verticalement de préférence pour le double-face)
- une éponge à récurer (non métallique)
- du perchlorure de fer
1°) Si vous n'avez pas de photocopie, commencer par scotcher la feuille de calque sur le dessin original et reproduisez avec précision l'ensemble des trous avec un crayon bien pointu.
Sinon passez au 2°
2°) Percez directement votre plaque toujours en scotchant dessus la photocopie ou le calque sans vous tromper de sens. Cette méthode de perçage direct évite les difficultés de positionnement des éléments.
Vous devez donc avoir le cuivre vers vous. Utiliser le forêt le plus fin pour commencer, vous agrandirez les trous une fois la plaque gravée en fonction du diamètre des connexions. Il faut savoir par exemple que les broches d'un support de circuit intégré " tulipe " ne nécessite que 0,6 mm, et que la plupart des autres composants sont à 0,8 mm.
Pour les trous des circuits intégrés il est bon de s'aider de la plaque pré-percée car vous n'arriverez pas à respecter exactement leurs dispositions .Ceci est particulièrement important si vous utilisez des supports de circuits intégrés genre tulipe, car les broches sont rigides et vous ne pourrez pas les adapter ensuite sur un perçage approximatif.
Avec la plaque pré-percée, percez le nombre de trous du circuit intégré au travers de celle-ci sans bouger, peu importe en fait que vous ne soyez pas exactement à la place de l'original, l'essentiel étant d'avoir un ensemble de trous rectiligne. Les trous étant normalisés au pas de 2,54 mm, vous aurez un perçage parfait.
3°) Une fois que vous aurez percé tous les trous sans en oublier un seul, passer la plaque sous l'eau pour la dépoussiérer et la dégraisser. Si vous êtes en double face, il vous faudra peut être donner un coup de toile émeri sur l'autre côté pour enlever les bavures de cuivre. Laisser sécher, il ne doit plus y avoir d'eau dans les trous
(secouez là ou soufflez dessus).
4°) A partir de ce moment vous devez travailler sur un plan de travail propre exempt de toute poussière.
5°) Il faut maintenant décalquer les transferts sur le cuivre. On peut commencer indifféremment par les traits ou les pastilles.
- les pastilles
Disposez une pastille sur un trou du cuivre en vous repérant sur son centre. Ne bougez plus et avec l'ustensile que vous aurez sous la main frottez sur le dessus la feuille de transferts. L'élément va se coller sur le cuivre (on le voit changer d'apparence).
Soulever délicatement la feuille, la pastille doit être complètement collée. Si elle est déchirée, il est inutile de l'enlever, il suffit d'en coller une autre dessus. On peut superposer ainsi des dizaines de couches de transferts sans difficulté.
Pour les pastilles des circuits intégrés, calquer d'une seule fois le nombre de broches à coller.
- Les traits
Les traits sont plus délicats à poser. Le principe est bien sur de relier les pastilles sans discontinuité.
Commencer par un bord de la plaque avec l'original sous les yeux.
Le tour de main réside dans le fait qu'il faut arriver à couper le trait à la longueur voulue. Pour cela, décalquer la longueur nécessaire entre deux trous. Votre trait est alors collé sur le cuivre mais adhère encore sur la feuille. Pour le couper, tirer délicatement la feuille sans la soulever et dans le même sens que le trait. Celui ci va alors se rompre à l'endroit où vous avez arrêté le transfert. Il peut arriver qu'il y en ait trop ou pas assez. Dans ce cas il faut soit en superposer soit en enlever avec la lame d'un cutter.
Pour les courbes, il suffit de décalquer des petits morceau de trait à des angles différents.
Dans tous les cas veillez à ce que le trait ne soit pas rompu sur son parcourt, et à ne pas abîmer ce qui a été déposé. Vérifiez bien que vous n'avez rien oublié avant de passer à la gravure.
- cas du double face :même opération de l'autre côté en veillant bien sûr à ne pas se tromper de trous.
6°) Mettez votre plaque dans votre bassine et recouvrez là d'un ou deux centimètre de perchlorure de fer. Il est préférable pour les circuits double-face de positionner celle-ci verticalement pour avoir une durée de gravure égale pour les deux côtés.
La réaction chimique étant accélérée par la température, on peut poser la bassine sur un radiateur de façon à ce que la solution atteigne les 40° environ. Si vous chauffez trop vous risquez de respirer des vapeurs . Le perchlo n'est pas un produit véritablement toxique mais il est irritant et à ce titre il ne doit pas rentrer en contact avec les yeux. Pour les mains on peut mettre des gants de ménage. Attention surtout aux taches sur les vêtements et autres matières qui sont indélébiles .
Au début de la gravure il ne se passera rien avant une bonne dizaine de minutes. Puis le cuivre commence à disparaître par endroit et au bout d'un temps variable il ne reste plus rien. L'agitation de la bassine accélère également le processus.
Vider le perchlo dans l'évier. Si vous avez une âme écologiste, il vous faudrait rétablir le ph de la solution avec un kit spécial vendu dans les magasins. Dans tous les cas faites bien couler l'eau.
Récurer alors la plaque de façon à enlever les transferts. On peut alors souder sous réserve d'ajuster le diamètre des trous si nécessaire.
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