Mesures des valeurs de bobines créées par F. Thobois
Afin de connaître les valeurs des bobines utilisées dans le récepteur, nous avons effectué des mesures. Celles-ci permettront plus tard de pouvoir réaliser nous-mêmes nos selfs.
Les mesures ont été effectuées en recherchant la valeur de la fréquence de résonance d'un circuit RLC parallèle dont les valeurs de C et R étaient connues. Le montage revient au schéma suivant avec R = 100KW et C fonction de la fréquence de résonance à trouver :
La valeur de l'inductance est ensuite donnée par l'équation:
L = [ 1 / (2p Fo Ö C) ] ²
Il semblerait que les inductances fabriquées par F. Thobois ont été bobinées sur des carcasses de type RF 7.1 disponibles chez le fournisseur Euro-composants. Les caractéristiques de chacune des bobines sont données dans la partie réalisation.
La valeur d'inductance calculée d'après le nombre de spires est donnée par l'équation :
L = Al . n²
Mesure de la valeur de L1 (1er filtre d'entrée):
* résonance parallèle :
C=18pF Fo = 51.8MHz L1 = 522nH
C=18pF Fo = 32MHz L1 = 1.17µH
Remarque : la valeur théorique de L1, sans tenir compte de l'antenne c'est-à-dire uniquement pour faire un filtre passe bande, devrait avoir une valeur de 837nH. Si maintenant le circuit se charge en plus d'effectuer l'allongement de la longueur d'antenne (étude faite dans le chapitre partie HF) la valeur devrait atteindre un peu plus de 1µH.
Réalisation de L1 :
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=5.5nH.
10 spires fil émaillé 0.2 sous soie, avec placement au point milieu de la prise antenne.
Soit L = 5.5E-9.10² = 550nH
Mesure de la valeur de L2 (2ème filtre d'entrée):
*résonance parallèle du primaire (secondaire en l'air):
C=18pF Fo = 44MHz L2 = 727nH
*résonance parallèle du secondaire (primaire en l'air):
C=18pF Fo = 34MHz L2 = 1.2µH
Réalisation de L2 :
Primaire:
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=5.5nH.
5 spires fil émaillé 0.2.
Soit L = 5.5E-9.5² = 137nH
Secondaire:
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=5.5nH.
10 spires fil émaillé 0.2 sous soie.
Soit L = 5.5E-9.5² = 137nH
Mesure de la valeur de L3 (1er oscillateur local pour f osc = 30.4MHz):
*résonance parallèle:
C=39pF Fo = 44.37MHz L3 = 330nH
* résonance série :
C=39pF Fo = 27MHz L3 = 890nH
Réalisation de L3 :
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=5.5nH.
6.5 spires fil émaillé sous soie 0.2.
Soit L = 5.5E-9.6,5² = 232nH
Mesure de la valeur de L4 (discriminateur):
*résonance parallèle:
C=270pF Fo = 450KHz L4 = 460µH
* résonance série :
C=220pF Fo = 410KHz L3 = 560µH
Réalisation de L3 :
Bobine type 7TK-F40, fréquence prévue : 20-60MHz, Al=14nH.
fil émaillé sous soie 0.1.
Soit n² = L / 14nH
n = 181 spires
Réalisation d'une plaque d'essais du circuit d'entrée
Afin de tester l'efficacité des bobines crées par F. Thobois nous avons réalisé, après avoir calculé les valeurs des bobines, une plaque regroupant simplement un 1er circuit L // C un amplificateur grille commune à FET suivi d'un 2ème circuit L // C. En sortie de ce circuit nous avons remplacé l'impédance caractéristique série d'entrée du MC 3362 (450 j 350) par une résistance en parallèle avec une capacité.
La première remarque, que nous avons faite lors des tests, était qu'il fallait ajouter une résistance de 100W sur l'entrée CAG pour créer le courant nécessaire à la modification du courant de drain et donc à l'amplification.
Ensuite, les tests nous ont amenés à conclure que le filtre d'entrée n'était que très peu sélectif, et les mesures effectuées nous ont permis de remarquer que la bande passante du filtre était d'environ 10MHz.
Enfin, l'impédance d'entrée série du circuit MC3362, telle que nous l'avions calculée d'après les caractéristiques MOTOROLA, ne correspondait pas à l'impédance d'entrée réelle du circuit puisque les tests que nous avons pu faire par la suite sur la plaque finale ne donnaient pas les mêmes résultats. Plus précisément, la plaque de test du circuit d'entrée semblait être accordée sur une fréquence d'environ 28MHz, alors que la réalisation finale semble être accordée sur 41MHz (fréquence à recevoir).
Aspects électroniques :
La réalisation finale a été réalisée entièrement en technologie CMS sauf, en raisons des tests, le PIC 16C84. Grâce à cette technologie, la plaque a pu être réalisée sur une surface de 35 * 55 mm, en superposant la partie synthèse de fréquence à la partie HF. Du fait de cette superposition, nous avons dû prendre garde aux interférences HF entre les plaques en ajoutant un plan de masse sous la plaque synthèse de fréquence. Celle-ci constitue alors une barrière pour les ondes électromagnétiques.
Les premiers tests sur cette plaque nous ont amenés à conclure sur différents aspects:
Aspects mécaniques :
Le boîtier
Pour éviter toute perturbation extérieure, le montage doit être protégé contre les ondes électromagnétiques par une cage de Faraday.
La façon la plus simple de réaliser dune part une cage de Faraday et dautre part un boîtier solide est encore de fabriquer celui-ci à laide dune plaque daluminium dépaisseur assez fine.
Après une recherche dans divers magasins de bricolage ou revendeur daluminium, nous avons constaté que nous ne pourrions obtenir que des plaques dune surface minimale de 1m² (épaisseur environ 8/10ème) pour un prix avoisinant les 200 FF.
Pour éviter lachat dun telle plaque, nous avons recherché des boîtiers aluminium dans les catalogues de composants électroniques :
Eurocomposant : dimension 53/50/26 22.00F
Radio / Spare : dimension 60/40/20 39.69F
Pour conserver la compacité de lensemble telle que nous lavions définie dans le cahier des charges, nous avons retenu la solution de la plaque daluminium à découper et à plier soi-même suivant des plans que nous avons réalisés aux dimensions de la plaque de circuits imprimés HF RX 41 MHz (cf annexe 7).
Notre projet restant un prototype, ce boîtier n'a pas été effectué car il nous paraissait inutile d'augmenter le prix du récepteur.
A l'heure actuelle, la miniaturisation des circuits est devenue chose courante. Il suffit pour cela de regarder l'évolution des matériels actuels et en particulier des téléphones portables dont la taille fait partie des arguments de vente. Il suffit aussi d'ouvrir un ordinateur actuel pour se rendre compte qu'un technicien en électronique ne peut pas évoluer sans avoir quelques connaissances en technologie CMS.
Il nous paraissait évident de nous mettre, nous aussi, à cette miniaturisation pour nous accoutumer à une technologie qui deviendra sans doute banale dans quelques années.
Commençons par quelques sigles fréquemment utilisés :
CMS : composants de montage en surface
SMT : (surface mount technology) technologie de montage en surface
La technologie met à disposition deux types de boîtier :
Le PLCC (Plastic
leaded chip carrier) dont les broches sont bien protégées et
dont la gamme s'étend du 18 au 84 broches.
Le SO (small outline) dont la hauteur est plus petite que le modèle PLCC.
Avantage d'une technologie CMS:
Mis à part la miniaturisation des circuits, cette technologie permet d'obtenir des montages solides, légers et beaucoup moins sensibles aux variations mécaniques. Pour en venir aux avantages économiques, la réduction de la taille implique bien évidemment une réduction des coûts de conception.
Le fait d'utiliser une SMT permet aussi de superposer les composants qui n'ont pas besoin de traverser la plaque.
L'utilisation de la SMT:
Certains diront qu'il faut de la patience, d'autres qu'il faut éviter de trembler Nous pensons qu'il faut surtout un fer dont la panne est fine et propre, une pince à épiler et de bons yeux.
Au début de l'année, ceux qui semblaient avoir eu affaire à la technologie CMS nous parlaient de soudure à air chaud, les livres parlent de soudure en phase vapeur ou de soudure infrarouge. Pour notre part, ce genre de technique nous a semblé totalement inutile et, pour la petite production que nous avons faite, le fer nous a paru suffire.
Finalement, ce projet nous a permis essentiellement de nous familiariser avec les techniques utilisées dans les récepteurs et, par la même occasion, dans les émetteurs.
Plus particulièrement, l'étude bibliographique nous a amené à découvrir les structures de récepteur, les microcontrôleurs, la propagation des ondes, les accords d'antenne, les filtres de bande et la synthèse de fréquence. La partie pratique nous a ensuite permis de mettre en uvre un système à microcontrôleur, d'étudier les inductances utilisées en hautes fréquences, et d'analyser tous les problèmes possibles de la réception hautes fréquences. Enfin, la revue Modèle Réduit d'Avion nous a offert l'occasion d'analyser les principes de la chaîne de radiocommande grâce à une série d'articles qui s'est étalée durant un an.
Ainsi, à la fin de ce projet, nous voyons toute cette partie mystique de l'électromagnétisme se simplifier, et il nous paraît plus évident de réaliser à présent une télécommande ou un récepteur HF.
Il restera néanmoins toujours ce grand fossé entre la théorie du signal et sa pratique, entre le signal qui arrive à 27 MHz et la théorie qui le donne à plus de 30MHz, entre la valeur de cette bobine qui devrait être de plus de 1µH, et qui est tellement adaptée au circuit lorsqu'elle ne fait que 800nH . Si nous devions conclure sur la réception HF, nous dirions simplement qu'il y a une part de théorie pour faire fonctionner un tel système, mais aussi une grande part de pratique, d'essais et de tests.
A la date de rédaction de ce dossier de projet, les tests ne sont pas terminés, et nous ne pouvons pas encore affirmer que le système fonctionnera dans son intégralité. Néanmoins, toutes les parties étudiées pourront être utilisées telles quelles. En effet, la plaque de synthèse de fréquence et son programme fonctionnent parfaitement, et peuvent être adaptés à n'importe quel oscillateur contrôlé en tension en prenant le soin de recalculer le filtre passe bas. De même, le principe de décodage PPM, utilisé depuis longtemps dans les récepteurs de radiomodélisme, est fiable.
Il faut dire aussi que, grâce à ce projet, la technologie CMS, qui nous paraissait au début de l'année inconnue, nous est maintenant, grâce à un petit peu de pratique, accessible.
Un prolongement du projet pourrait se faire en convertissant le programme que nous avons rédigé pour l'adapter à un PIC 12C509, ce qui permettrait de réduire une nouvelle fois l'ensemble.
Enfin, comme le diraient tous les modélistes, nous souhaitons bonne navigation ou peut-être plutôt bon vol à tous ceux qui se serviront de notre étude pour commander leur modèle.
Ouvrages :
*Robert Du Bois (étude partielle)
- Structure et applications des émetteurs et des récepteurs
1996, Presses polytechniques et universitaires romandes
*F. Manneville J. Esquieu
- Systèmes bouclés linéaires, de communication et de filtrage.
1996, Dunod (étude partielle)
1989, Dunod (étude partielle)
*F. de Dieuleveult / H. Fanet (étude partielle)
- Principes et pratique de lélectronique tome 2 :
Fonctions numériques & mixtes.
1997, Dunod
*F. de Dieuleveult (étude partielle)
- Electronique appliquée aux hautes fréquences
1999,Dunod
*Philippe Bajcik
- Réussir ses récepteurs toutes fréquences
1994, Editions Techniques et Scientifiques Françaises
* K. Hwang / A. Briggs
- Computer Architecture and Parallel Processing
1995, Computer Science Series
* - Technique de lingénieur
* M. Ferretti
1987, Texas Instruments
Web :
* G. Magret
1999, http://www.rcsoaring.com
Revues
*F.Thobois
- Le RX 21
Septembre 1998,Le Modèle Réduit dAvion (article de magazine)
- Théorie de la radiocommande
- RX14 et RX17, récepteurs R/C
Jan. 93, Le Modèle Réduit dAvion (article de magazine)
- Nouveaux récepteurs le Nec plus ultra !
- Le RX20
Juin 97, Le Modèle Réduit dAvion (article de magazine)
*P. Techer
- RC-FM Receiver 41 MHz
Data sheet constructeur :